Kawasaki KS Trialster 125 - Du fantasme à la réalité... en un wheeling !

Quelques uns d'entre vous doivent se rappeler cette pub Kawa

Moi, elle m'avait bien fait fantasmer

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Il faut dire que j'étais un collégien toussoteux (asthmatique), timide (jamais de piscine car je faisais immanquablement une bronchite à chaque séance) et boutonneux, qui plus est : la totale, quoi

Alors je vous dis pas avec les filles : les seules avec lesquelles je pouvais causer, c'était les moches qui bossaient comme des malades pour la tête du classement, avec lesquelles je tirais la bourre (dans les classements... on compense comme on peut)

Arrivé au lycée, j'en étais devenu invisible pour les plus jolies, comme pour les mecs yeux bleus-sourire "Hollywood" et/ou pleins de muscles- qui les draguaient

Jusqu'au jour béni où un copain de classe  m'a passé la clé de sa bécane : non un Kawa KS mais un 125 mono Honda (XL)

Après un aller-retour devant la grille et quelques accélérations dosées, j'ai fait ça debout : un wheeling de quelques dizaines de mètres, mais bien à l'équilibre, dressé sur les repose-pieds, guidon contre le ventre, à petits coups de gaz mesurés, puis un autre, plus rapide, un rapport au dessus

J'ai rendu le casque et les clés de la moto (intacte... chance!) à son propriétaire -silencieux- je n'ai blessé personne (re-chance...) et je suis parti prendre mon bus sans un mot, ni de ma part (j'aurais fait ça à poil que ça m'aurait pas fait plus d'effet), ni même de l'assistance

Mais le lendemain, toutes les minettes de la classe me disaient bonjour, des gars des classes supérieures -que je ne connaissais même pas- me tapaient sur l'épaule dans les couloirs en se marrant, etc.

Il se disait maintenant que j'étais un motard solitaire, genre "énigmatique", que je cachais bien mon jeu, etc.

Je commençais enfin à découvrir les plaisirs de la vie d'ado et j'aimais bien

Le trial m'avait ouvert les portes du lycée et bientôt de ses amours